Nous sommes heureux de publier aujourd’hui une nouvelle de R. d’Auxion de Ruffé, qui avait obtenu, pour Le Capitaine fantôme, huit voix au Prix Gringoire de 1930.
 

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À bout de forces, Albert, dit Bébert, s’arrêta. Il était arrivé au bord d’un arroyo d’eau saumâtre et il se laissa tomber sur une pierre plate, non sans en avoir chassé un scorpion qui, la queue en bataille, s’y prélassait.

Bébert n’avait aucune idée de la région où il se trouvait et se guidait au hasard du soleil. À en juger par la hauteur de l’astre, la nuit ne surviendrait point avant deux ou trois heures encore, et Bébert trottait depuis l’aube. Il avait eu soin de se diriger vers ce qu’il pensait être le nord, gardant le soleil d’abord à sa droite, puis au-dessus de sa tête, puis à gauche. Maintenant, il était arrivé au bout de son rouleau. Quoi qu’il advint, il n’irait pas plus loin aujourd’hui.

L’arroyo était une sorte de filet de boue. À la saison des pluies, il devait se transformer en un furieux torrent, traînant, dans ses remous, arbres brisés, cadavres d’animaux et roches éboulées. Bébert promena, sur le tableau désolé qui s’offrait à ses yeux, un regard découragé. Bon Dieu, qu’il avait soif ! Fallait-il goûter de cette saloperie ou se contenter d’une gorgée de cognac, peu faite pour étancher son gosier desséché ? La rive de l’arroyo descendait en pente douce, faite d’éboulis, de galets luisants, de boue desséchée ; des troncs d’arbres à moitié couverts de vase surgissaient, pourris et noircis, entre les amas de roches brûlantes ; la forêt, profonde, farouche, élevait à droite et à gauche son impénétrable rempart de lianes, d’arbres géants et d’arborescences. Et Bébert se sentit tout petit, un frêle et pauvre diable d’homme au milieu de cette nature hostile qui l’étreignait de toutes parts comme un carcan.

« Me v’là frais ! murmura-t-il. J’ donnerais bien dix ans de la vie de ma belle-mère pour savoir où que je suis, à c’t’ heure ! »

Il soupira. Un instant, sa pensée évoqua Paname, le Sébasto qui l’avait connu avantageux et fringant, et Mélie-la-Farce, sa copine, qui depuis…. Mais il écarta ces pensées déprimantes et fouilla dans sa musette.

Il en tira un gobelet d’étain ; hésitant, il regarda l’eau tiède et jaune qui stagnait entre les roches. Il fallait se méfier, car elle est terriblement mauvaise, parfois, l’eau de la forêt. Cependant, il crevait de soif. Il avait vidé le litre d’eau saumâtre qu’il avait emporté avec lui, la veille, en traversant cette sale rivière pleine de caïmans ; plus une goutte !

Bébert se leva péniblement. Il était tout engourdi et ses pieds étaient meurtris, affreusement. À tout hasard, il décida de les baigner, dans un coin d’ombre. Comme il descendait la pente où roulaient des galets jaunes, une liane verte, striée de noir, fusa entre ses pieds. Bébert fit un saut de côté et émit son opinion sur les serpents, en termes catégoriques. Il se déchaussa, défit les langes qui enveloppaient ses orteils douloureux, contempla avec tristesse ce qui lui servait de pieds et les trempa dans une flaque tiède ; l’eau lui fut une caresse. Mais brusquement, il retira un de ses arpions auquel une grosse sangsue noire venait de s’attacher. Bébert était trop fatigué pour jurer le nom de Dieu ou quoi que ce fût. Il détacha la bête visqueuse qui se tordait entre ses doigts et qui abandonna ses ventouses dans la plaie ; il la rejeta au loin et se pencha, tel Narcisse, mais pour d’autres raisons, sur le miroir troublé. L’eau était comme l’eau jaune dans tous ces pays. Mais Bébert la considérait avec méfiance. S’il eût pu contempler son image, c’est celle d’un pauvre bougre aux traits tirés, à la barbe hirsute, le teint parcheminé et les yeux rouges sous un casque miteux, qui lui fût apparue. Il remplit son gobelet et en versa lentement le contenu dans le creux de sa main ; il la flaira puis la goûta du bout de la langue ; une saveur bizarre, qui tenait de la charogne et de la tubéreuse, lui donna la nausée. Mais il avait soif. Il décida de se rincer la bouche et cracha le tout avec un « pouah » de dégoût.

Au-dessus de sa tête, l’éclaircie dans la forêt causée par la coupure de l’arroyo laissait voir le ciel implacable ; de gros vautours planaient, les ailes immobiles, et peut-être, de là-haut, pensait Bébert, ils pouvaient voir la mer libératrice. Pour lui, insecte humain parmi les insectes de la jungle, il gisait, au bout de son rouleau, près de ce misérable arroyo. Devant lui, derrière lui, le mur hostile de la forêt, ses odeurs funèbres, son silence de sombre cathédrale, le flamboiement du soleil jetant ses rayons mortels comme des javelots, le glissement des reptiles et le ténébreux éclat des orchidées monstrueuses qui s’épanouissaient parfois comme de répugnantes tumeurs…

Revenu sur sa pierre plate, Bébert hocha la tête. Il allait passer la nuit ici. Demain, il aviserait. Au moins, il verrait clair autour de lui, car la lune apparaissait déjà sur l’autre revers de la forêt, prête à prendre la place du soleil. Pas de bêtes puantes ; ou si peu qu’elles ne comptaient pas. Pas de tigres, pas de lions, pas de saloperies de ce genre : c’était toujours ça de bon, se disait Bébert. Aux Indes, d’après ce qu’il avait lu, il ne s’en serait pas tiré à si bon compte !

Cependant, tandis qu’il faisait encore jour, Bébert décida de manger quelque chose. Il fouilla dans sa musette et en sortit une boîte de corned-beef avec un morceau de pain moisi. Tout en mâchant la nourriture qui passait lentement à cause de la soif qui le tenaillait, il pensait à tout le mal qu’il s’était donné depuis un an pour préparer son évasion. Pendant les cinq années qu’il avait été un des résidents de marque de Saint-Jean-du-Maroni, Bébert s’était montré un modèle de bonne tenue et de soumission. Pas une mauvaise note. Il savait ce qu’il faisait, car c’était un gars qui voyait loin, pensait beaucoup et parlait peu. Sans cette garce de femelle qui l’avait vendu, il y avait six ans de cela, jamais on n’eût découvert en lui l’un des assassins de la crémière de Nogent. Mais voilà ! Les femmes ! Allez vous y fier, après ça !… La meilleure ne vaut pas la corde pour la pendre, et si jamais Bébert réussissait à voir de nouveau le Sébasto et le café des Trois-Arcades, il se promettait bien de régler son compte à la citoyenne qui l’avait « donné. » En attendant, il se trouvait perdu, le diable savait où, à trois ou quatre jours de la frontière hollandaise ; il s’agissait de l’atteindre avant d’être complètement crevé et Bébert se força à finir sa boîte de corned-beef. Puis il but un coup de cognac et maudit Dieu et la nature, avec des mots véhéments.

Sur un quartier de roc, près de lui, deux ignobles bestioles s’étaient enlacées. C’étaient des sortes de myriapodes, longues chenilles juchées sur d’innombrables pattes, corps de velours annelé de jaune et dards en bataille. Bébert les contempla un long moment. Les deux amoureux se tenaient par les mâchoires et semblaient esquisser un pas de ballet ; puis l’un d’eux, le mâle sans doute, se laissa tomber sur la croupe velue de la femelle qui tourna vers lui sa tête bifurque et menaçante. Bébert ne put supporter plus longtemps la vue de cette idylle. Il s’empara d’un galet qui traînait à portée de sa main et, d’un coup bien ajusté, les envoya conjointement dans le néant, au milieu d’une flaque noirâtre et dans un grouillement de pattes qui remuèrent longtemps.

« Et voilà ! conclut Bébert. Ça leur-z-y apprendra à bien se tenir en société ! »

La nuit tombait brutalement. Mille astres scintillants s’allumèrent dans le ciel clair entre la double muraille de la forêt. Des lucioles fusèrent dans la pénombre, traînant un sillage phosphorescent et les relents humides et empestés de la brousse posèrent sur les épaules de Bébert leur froid manteau de fièvre.
 

*

 

Le lendemain matin, grelottant et courbaturé, Bébert se réveilla comme l’horizon, à l’est, venait soudain de s’empourprer. Il fit un feu de feuilles sèches et, n’y tenant plus de soif, décida de faire bouillir un peu de l’eau de l’arroyo. L’ébullition eut pour effet de précipiter au fond de la petite casserole presque tout le dépôt qui dormait en suspension dans le liquide trouble ; une forte dose de café dissimula ce que l’eau contenait encore de peu savoureux, et un biscuit trempé dans le breuvage bouillant acheva de donner à Bébert un renouveau de force et de courage.

Puis, ayant mis sa musette en bandoulière, appuyé sur le gros gourdin qui ne le quittait pas depuis son départ de Saint-Jean, il s’orienta. Le soleil apparaissait à droite, au fond du ravin de l’arroyo. Le nord était donc en face de lui et il devait traverser le cours d’eau pour se plonger dans la forêt. Sautant de roche en roche, Bébert fut rapidement de l’autre côté de la crique. À tout hasard, il remplit son litre vide avec l’eau saumâtre et rappela à la décence un gros lézard venimeux qui essayait de happer son pantalon au passage. Puis il alluma sa pipe – Bébert avait pensé à tout – et s’engagea dans les lianes, curieusement dispos après une nuit, somme toute, point mauvaise.

Ce n’est qu’après une heure de marche que Bébert sentit soudain une cuisante piqûre au mollet droit. Il s’arrêta, releva son pantalon et écrasa, flagrante delicto, une grosse fourmi noire qui le fouaillait. En se relevant, il dut s’administrer une taloche sur la nuque ; une autre fourmi s’y était installée.

« Diable ! » fit Bébert.

Sur le sol humide, sur les larges feuilles de plantes sauvages répondant à des noms plus sauvages encore, sur la corolle des orchidées, en extase, Bébert voyait tout un peuple de fourmis noires, aussi longues que l’ongle du petit doigt, solides amazones caparaçonnées de jais et armées en guerre.

Depuis qu’il avait quitté le bagne, Bébert n’avait rencontré que l’usuelle faune de la brousse, de commerce désagréable, il est vrai, mais dont il avait pu éviter le contact. Il avait vu se dérouler les anneaux de quelques gros boas inoffensifs, ne s’était pas laissé prendre à la fausse quiétude de ces troncs d’arbres cachés dans la vase et qui, en définitive, étaient de beaux caïmans à la mâchoire prompte comme un couperet de guillotine, et, grâce à ses gros souliers ferrés et à son gourdin, il n’avait souffert aucun dommage de la part de tout ce qui rampe, mord et pique dans les hautes herbes de la brousse.

Les fourmis ! Il en avait entendu parler sans croire aux récits fantastiques que l’on en faisait. Il fallait cependant aviser. Bébert tailla une branche de fougère et lui donna l’aspect d’une sorte de balai à manche court. Il s’engagea ensuite dans la brousse, en évitant avec soin le contact des feuilles et des lianes, et en s’administrant, de temps à autre, de grandes claques avec son balai improvisé.

Il dut cependant s’interrompre plusieurs fois et cueillir d’agressives guerrières qui le mordaient tantôt derrière l’oreille, tantôt aux chevilles. Une fois, il dut se déculotter précipitamment pour en saisir une qui s’était cramponnée où vous savez ; et la brûlure, vive comme une aiguille qui l’aurait transpercé, avant qu’il n’eût écrasé la bestiole d’un geste rageur, lui fit presque pousser un cri.

Le chemin que suivait Bébert n’était pas semé de roses. En fait de chemin, il n’y en avait aucune trace. Bébert devait éviter avec soin les sentiers et les pistes battues, car les indigènes n’auraient pas manqué de s’emparer de lui et de le ramener au bercail pour toucher la prime habituelle. Il se dirigeait donc, tant bien que mal, vers le nord, en coupant droit à travers la forêt. Ah ! si seulement il avait une boussole ! Il avait bien essayé de s’en procurer une, mais le prix qu’un relégué lui avait demandé pour lui céder la sienne, dépassait toutes ses disponibilités. Il avait préféré consacrer ses fonds à la constitution lente et difficile d’un stock de provisions qu’il avait dissimulé chez le relégué en question, un ancien zig « du milieu, » bon garçon, mais terriblement défiant.

Aussi avançait-il lentement, tantôt glissant entre les lianes qui l’enlaçaient comme des serpents, tantôt suivant quelque arroyo desséché, d’autres fois franchissant des criques en tenant son paquetage au-dessus de sa tête et dans la terreur de voir soudain surgir la gueule entrouverte d’un caïman. Parfois, il pouvait allonger le pas sur le tapis silencieux de la forêt, fait de mousses putrides dans lesquelles il enfonçait jusqu’à la cheville ; plus souvent, il devait franchir des arbres géants couchés dans un lit de fougères et mettre en fuite la foule répugnante des scorpions, des tarentules et des scolopendres velus.

Mais le peuple des fourmis barrait sa route ; et, bien avant le coucher du soleil, Bébert s’arrêta exténué dans une clairière à peu près « habitable, » lançant de droite et de gauche son balai et faisant reculer les fourragères audacieuses qui, depuis le matin, l’avaient assailli sans répit. Bébert pouvait encore marcher, mais il avait les bras rompus.

Après avoir vérifié la nature du tronc d’arbre sur lequel il s’affala, et qui s’avéra vierge de tout ennemi apparent, Bébert reprit haleine. Puis il sursauta : en face de lui, c’était une longue et large traînée grise qui glissait sur la mousse et s’avançait d’un lent mouvement invincible. Cette chose était faite de myriades de fourmis, tout à fait dissemblables de celles qui l’avaient attaqué jusqu’alors. Cette nappe étrange encerclait la clairière sur tout un côté, celui-là que Bébert devait franchir pour poursuivre sa route. Lorsqu’un rayon de soleil parvenait à percer la voûte sombre de la forêt, et qu’il frappait le sol où défilait ce peuple formidable, des reflets nacrés et mouvants indiquaient la marche de la colonne.

Bébert se leva et s’approcha prudemment de cette mystérieuse migration. Tout ce monde avançait d’un lent mouvement inéluctable. Rien, semblait-il, ne saurait en entraver la marche. Le feu ? Bébert pensa leur jouer un bon tour en allumant une torche et en mettant le feu aux herbes. Mais il risquerait d’être pris dans son propre piège, car on était en pleine saison sèche et les forêts brûlent, alors, comme de l’amadou, avec une soudaineté effroyable. Combien d’Indiens sont ainsi rôtis malgré leur connaissance de la brousse !

Au surplus, de cuisantes morsures lui rappelèrent que ses ennemies noires ne désarmaient pas. Il était couvert de plaques rouges causées par les attaques de la journée, et de petites macules de sang tachetaient ses vêtements, ses mains et son visage. Le malheureux était à bout de forces et pourtant, comment rester au milieu de ce peuple aux mâchoires noires ou grises ? Où aller ? Grimper sur un arbre ? La belle affaire ! Les troncs des sycomores mêmes servaient de lieu de promenade à des files de grosses fourmis noires, casquées en guerre, sans compter d’autres bestioles que Dieu a créées pour faire le bonheur des hommes.

Dans un angle de la clairière, Bébert avisa un quartier de roche qui surgissait des fougères ; il s’en approcha et l’examina. La surface granitique ne présentait rien de suspect et la colonne des fourmis grises passait à une dizaine de pas de cet endroit, surgissant d’un côté de la forêt pour pénétrer ensuite dans l’autre lisière. Quelques fourmis noires étaient perchées en observatrices sur des feuilles d’acanthaniæ et Bébert les en chassa à coups de « balai. » Puis il se laissa tomber au pied du rocher, épuisé, fermant les paupières, les jambes molles et les bras allongés sur sa musette…
 

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La saison sèche n’était pas terminée, un mois plus tard, lorsque deux prospecteurs de la forêt, un métis et un Hollandais, débouchèrent dans cette même clairière, suivis d’une douzaine de porteurs. L’endroit leur parut propice pour y camper, et comme les porteurs déposaient sur le sol les toiles de tentes et arrosaient de pétrole les abords pour en chasser les fourmis et la vermine, l’attention du Hollandais fut attirée par quelque chose de bizarre qui se trouvait au pied d’un rocher, dans un coin de la clairière.

L’homme s’approcha puis, appelant son compagnon, il lui fit signe de venir contempler un spectacle, au demeurant assez ordinaire.

Adossé contre la roche, net et brillant, un squelette avait l’air de ricaner. Ses orbites profondes fixaient les profondeurs de la forêt et sur son crâne, poli comme une bille d’ivoire, un vieux casque colonial était encore campé de façon comique. Des loques à moitié rongées recouvraient les os nettoyés comme avec un couteau et les griffes des mains décharnées étreignaient encore une musette.

« Encore un, fit le Hollandais, qui n’avait pas songé aux fourmis ! »

Il se pencha et, vidant la musette, recueillit un vieux portefeuille d’où des papiers s’échappèrent. Le métis se pencha sur son épaule. Puis les deux hommes se passèrent deux photographies jaunies et les contemplèrent en silence ; l’une représentait une vieille femme à l’air triste, un bonnet tuyauté sur les yeux ; l’autre était l’image d’une fille aux cheveux coiffés « à la chien » ; une écriture épaisse barrait le corsage opulent de ces mots : « Mélie-la-Farce » ; mais on avait barré l’F et substitué un G ; ce qui fait que l’on lisait : « Mélie-la-Garce. » Les hommes laissèrent tomber les photographies sur le gazon et retournèrent vers leur campement, tandis que Bébert bien tranquille, et qui se moquait maintenant des fourmis, les suivait du regard de ses orbites vides.
 
 

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(R. d’Auxion de Ruffé, in Gringoire, le grand hebdomadaire parisien, politique, littéraire, quatrième année, n° 123, vendredi 13 juillet 1931 ; Gil Cohen, illustration de l’affiche du film de Saul Bass, Phase IV, 1974)

 
 
 

 

TORTURE D’UN NOUVEAU GENRE

 

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Un jeune homme livré aux fourmis

 
 

Cet acte d’affreuse sauvagerie a été commis par deux terrassiers, à Eymoutiers. Ces deux individus se sont emparés d’un jeune homme de 13 ans, avec lequel ils venaient de se livrer à des libations prolongées et, malgré sa résistance, l’ont attaché étroitement à un arbre au pied duquel grouillaient des myriades de fourmis. De midi et demie à trois heures et demie, le malheureux garçon, incapable de faire un mouvement, resta exposé aux cruelles morsures des bestioles qui grimpaient le long de ses jambes et se répandaient sur tout son corps. Il fut enfin délivré après trois heures de supplice.
 
 

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(« Explication de nos gravures, » in Le Petit Journal, supplément illustré, vingtième année, n° 990, dimanche 7 novembre 1909)