UN BIBLIOPHILE DU NORD, AIMÉ LEROY (1793-1848)
par M. René PAILLOT.
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Les articles des revues ou des journaux destinés aux bibliophiles attirent à peu près périodiquement l’attention des amateurs sur un exemplaire de la traduction des Géorgiques de Virgile par l’Abbé DELILLE, exemplaire qui serait relié en peau de l’illustre écrivain. Les commentaires qui accompagnent ces articles sont loin d’être élogieux.
C’est ainsi, par exemple, que dans une note parue dans la Revue de la Semaine, M. DE BERSANCOURT écrit : « La perfection de l’extravagance et le comble du maladif en l’espèce, c’est un avocat de Valenciennes, M. Edmond (1) LEROY, qui les a réalisés en 1813. M. Ed. LEROY s’était mis en tête de posséder une reliure en peau humaine, et, qui plus est, de posséder l’œuvre d’un écrivain reliée avec la peau de cet écrivain. M. Ed. LEROY était une sorte de sadique de la bibliophilie. Eh bien ! Cet Edmond LEROY qui ne doutait de rien, vint à bout de réaliser son sinistre projet. Comme on devait embaumer DELILLE (l’honnête descriptif du tric-trac et autres gentillesses, alors très célèbre), M. Ed. LEROY s’arrangea afin d’être présent à l’opération et il obtint du praticien chargé de l’exécuter deux fragments de l’épiderme du poète dont il fit recouvrir un exemplaire de la traduction des Géorgiques. Cet exemplaire se trouve à la bibliothèque municipale de Valenciennes, du moins l’Intermé-diaire l’affirme. »
Dans un article du Courrier du Nord du 16 juin 1885, M. J. CLARETIE, à propos de l’enterrement de Victor Hugo, appelle le geste d’Aimé LEROY « une admiration disproportionnée et une adoration de décadence littéraire. »
Dans le Progrès du Nord du 10 février 1922, M. QUESTE écrit : « La manie de la collection a parfois poussé au crime. Elle a conduit souvent à des goûts étranges et même à de bizarres perversions. »
Tous ces articles sont généralement prestement relevés par des écrivains mieux informés et la réfutation des inexactitudes qu’ils contiennent ne tarde pas à se produire. Sans parler du prénom qui est bien Aimé et non Edmond, l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux en 1883 faisait remarquer que l’ouvrage en question ne se trouvait pas à la Bibliothèque Municipale de Valenciennes mais bien entre les mains d’Edmond LEROY, le fils d’Aimé. Même réponse d’ailleurs dans le Courrier du Nord de la part de M. CROMBACK, bibliothécaire de la Ville de Valenciennes. Mais ce sont là de petits détails et la mise au point la plus complète, et la plus exacte, à ma connaissance, fut celle de M. Edmond GOREAU, correspondant de l’Écho du Nord, qui, dans deux articles parus dans ce journal, l’un, il y a une vingtaine d’années, l’autre en 1922, et auxquels j’ai fait d’importants emprunts, montra l’inanité des reproches qu’on adressait à l’auteur du larcin.
Je voudrais, à mon tour, compléter ces renseignements à l’aide des papiers et souvenirs de famille et restituer à mon oncle Aimé LEROY, par une courte biographie, sa véritable physionomie.
Aimé LEROY naquit à Valenciennes le 11 février 1793 ; il y mourut le 21 mars 1848. Après de bonnes études classiques dans une institution privée de Valenciennes, il se destina au barreau. Il alla commencer son droit à Bruxelles. C’était dans les dernières années du règne de Napoléon, la Belgique faisait encore partie de l’Empire. Il fut reçu bachelier de l’Académie de Bruxelles le 21 décembre 1812.
Au commencement de 1813, il alla continuer ses études de droit à Paris où nous le retrouverons dans quelques instants.
Inscrit au barreau de Valenciennes il fut, quelque temps après, nommé avoué et prêta serment en cette qualité le 17 janvier 1817.
Aimé LEROY, qui aimait par dessus tout la vie de famille et les relations intimes, était dépourvu de toute ambition ; il fut cependant un instant lancé dans les fonctions publiques, mais il n’y fit qu’un court séjour. Sa place, comme il le disait lui-même, était hors des places. Nommé membre du Conseil Municipal de Valenciennes vers la fin de la seconde restauration, il abandonna ces fonctions à la réorganisation municipale qui suivit la Révolution de 1830. Nommé juge de paix à Maubeuge, par ordonnance du 18 janvier 1831, il envoya sa démission immédiatement après avoir eu à faire la levée d’un cadavre. Ce trait est à retenir et montre toute sa sensibilité.
Il revint à Valenciennes où, la place de bibliothécaire étant vacante, l’administration eut le bon esprit de la donner au bibliophile distingué qui rentrait dans ses foyers. C’est un des cas trop rares où les fonctions et le fonctionnaire se trouvaient en parfaite harmonie. A. LEROY se mit à la tête de la Bibliothèque avec un plaisir infini. Le catalogue fut corrigé et complété, les manuscrits reçurent la parure nécessaire et l’ordre régna dans tous les détails de l’établissement. Mais c’est surtout dans les acquisitions annuelles que l’on put juger de l’intelligence et de la conscience du bibliothécaire. Mettant à profit ses connaissances bibliographiques et sa longue expérience des ruses des libraires, il enrichit la bibliothèque confiée à ses soins des éditions les plus rares et les plus estimées.
Malgré une santé délicate, il possédait ce que les anciens qualifiaient de vis comica, ce que les Anglais nomment humour. Doué d’un naturel inventif et original, d’un esprit subtil et incisif, d’une intelligence peu commune, les œuvres qu’il a laissées montrent qu’il eût réussi dans tous les genres de littérature. Mais il était très méticuleux et ne pouvait se décider à publier les fruits de ses éludes et de ses loisirs. Il aimait peut-être trop à limer son style, à l’enrichir de traits dont il était prodigue et il ne pouvait se décider à se dessaisir pour l’impression, d’un manuscrit souvent relu et retouché.
Je ne m’attarderai pas sur les écrits d’A. LEROY qui sont le produit solide d’une vaste érudition, comme : Dumouriez à St-Amand, Le Catalogue des prévôts de la Prévauté de Walten d’après un manuscrit inédit de la Bibliothèque de Valenciennes, Bibliographie Valenciennoise, Le Catalogue des livres et des imprimeurs de Valenciennes, Catalogue raisonné des manuscrits de la Bibliothèque de Valenciennes, œuvre considérable qui a nécessité de nombreuses recherches.
Je ne m’arrêterai un instant que sur quelques extraits de ses ouvrages où l’imagination et l’esprit satyrique tiennent la plus grande place et qui donnent une idée de sa manière.
Dans l’Épître d’un fonctionnaire gascon à son fils, il s’élève contre les arrivistes et leur lance quelques traits d’une fine ironie :
« Ou’as-tu fait de mon sang ? À ton modeste abord,
On te prendrait bientôt pour un enfant du Nord !
Défais-toi de ces airs, Toulouse te regarde
S’étonnant de te voir suivre l’arrière-garde
Des héros voltigeurs courant tous les emplois.
Faut-il pour t’enhardir te citer des exploits ?
Voir nos soldats actifs, vétérans d’antichambres
Camper dans les bureaux, assiéger les deux Chambres
Et, de placets armés, meublant les œils-de-bœuf,
Sur vingt places à prendre, en emporter dix-neuf.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Que n’ai-je, en mon printemps, reçu de tels aveux.
Mais j’ai dû tout créer, tout, jusqu’à mes aïeux. »
Dans un manuscrit inédit et malheureusement inachevé, A. LEROY raconte un rêve :
LE JUGEMENT DERNIER.
« Je passe un tiers de ma vie à dormir et c’est le temps de ma vie le plus rempli d’agitation et d’événements…
Il m’est arrivé maintes fois de me croire à table… Jusqu’au moment du réveil, je m’imaginais avoir parfaitement dîné ; c’était splendide comme chez Véry, mais à bien meilleur compte.
Tous les songes ne sont pas malheureusement de la même couleur et j’en fis un, il y a peu d’heures, qui ne sortira jamais de ma mémoire.
Je rêvais que j’étais mort, et je ne m’en trouvais pas trop mal ; les jouissances terrestres, il est vrai, s’étaient évanouies, mais les nombreux tourments de la vie, ces infatigables bourreaux de l’homme m’avaient aussi quitté ; j’étais dans un repos, dans un calme absolu…
Un bruit épouvantable a retenti tout à coup, l’airain du Jugement dernier ébranla, par ses sons, jusqu’aux extrémités de l’Univers… »
Il assiste alors en curieux et en amateur à toutes sortes de scènes émouvantes, châtiments, récompenses, etc., et continue :
« Mais quelle ne fut pas ma stupeur lorsqu’une voix de tonnerre fit retentir l’air de ces mots : Aimé Nicolas Leroy. D’abord, et par un instinct naturel, je voulus m’effacer derrière une grosse dame de ma connaissance. Elle se prêta, de bonne grâce, à mon dessein. Cependant, quelqu’intervalle s’étant écoulé sans nouvel appel et réfléchissant qu’il devait y avoir eu, dans l’univers, un grand nombre d’individus porteurs de ces mêmes noms, j’étais sur le point de reprendre ma sécurité et mon rôle de badaud lorsque la même voix, vibrant sur un ton plus formidable encore, répéta :
« Aimé Nicolas Leroy, en son vivant, bibliothécaire de Valenciennes.
– Présent, » répondis-je, plus mort que vif, en pâlissant, frissonnant et transpirant ; et mes genoux tremblants, à l’instar de ceux de Phèdre, se dérobèrent sous moi. »
Entouré de deux agents de la force publique, il comparait devant ses Juges.
« Cherchant à récréer mes regards fatigués, je les portai timidement sur ma gauche et j’y rencontrai le bas d’une robe de soie et le bout d’un joli pied, bien chaussé, qu’il me semblait confusément avoir vu quelque part. Alors, levant les yeux…. Ciel ! C’était le bas de la robe et le bout du pied de ma femme, de ma véritable femme !
« Pauvre garçon ! me dis-je, si elle vient pour se porter partie civile, tu es perdu. »
Mais d’un coup d’œil, semblable à ceux qu’elle m’avait adressés sur la terre, dans des moments plus heureux, elle me rassura, et bientôt j’appris que, bien loin de me charger, elle avait au contraire pris ma défense.
« Ô femmes, murmurai-je avec attendrissement et admiration, femmes toujours généreuses, compatissantes et bonnes, surtout quand vous êtes mortes, certes, nul ne me reprochera d’avoir méconnu là-haut vos exquises qualités, ni déserté la douceur de votre société ; je vous ai bien et « honnestement aymées, » je le dis à votre louange… et à la mienne. »
Après, quelques considérations sur sa timidité : « Ils la connaissaient bien, dit-il, les lapins de la forêt de l’Hermitage qui se firent tant de fois un malin plaisir de me voir sauter en arrière, » et le manuscrit s’arrête au milieu d’une phrase.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’A. LEROY était un croyant, un catholique fervent. De Bonsecours, où il avait loué une maison de campagne pour y soigner sa santé chancelante, il écrivait à son fils Edmond :
« Nous sommes tout à fait installés à Bonsecours où nous nous trouvons fort bien. Je souffre moins depuis quelque temps, je mange et dors mieux. En voilà suffisamment pour que je me place parmi ceux qui se portent bien…. Nous nous levons de meilleure heure qu’en ville, au point qu’hier j’ai assisté à la messe de six heures…. »
Suivent quelques conseils à son fils… puis : « Continue à remplir les devoirs de religion avec soin, laisse là les sarcasmes de ceux de tes camarades qui auraient le malheur de ne pas penser comme toi ; en les supportant avec patience, tu mettras encore en pratique un des préceptes de notre religion : car il n’en existe aucun de bon dont elle ait négligé de nous recommander l’observation. »
Dès sa plus tendre jeunesse, A. LEROY se fit remarquer par un amour tout particulier pour les livres. Les petites sommes qu’on lui accordait pour ses menus plaisirs passaient presque entièrement à l’achat de volumes qui formèrent les premiers éléments d’une bibliothèque fameuse, amassée par lui dès l’aurore de sa vie. À cette époque, la clôture des maisons religieuses, la dispersion des bibliothèques des émigrés, avaient jeté dans le commerce quantité de livres anciens et curieux, beaucoup trop dédaignés par les hommes du jour mais que l’instinct naturel et le goût précoce du jeune LEROY lui faisaient déjà rechercher.
À Bruxelles, il eut l’occasion, souvent renouvelée, d’acquérir de bons livres.
Plus tard, à Paris, dans des ventes publiques et quelquefois sur les quais, il se procure des éditions rarissimes.
« Ma bibliothèque, écrivait-il au Dr LE GLAY de Lille, renferme 12.000 volumes. Je n’ai pas de catalogue. J’ai fait graver, pour être placée en tête de mes volumes de prédilection, une vignette dans laquelle on voit un homme livré à l’étude, parmi des livres et des chartes. Au haut, on lit : Aimé LEROY ; au bas, Valenciennes et, vers le milieu, dans un petit écusson, cette devise : Mes livres font ma joie. C’est qu’en effet on est bien heureux avec des livres, ou plutôt on est bien moins malheureux. »
Comment se procura-t-il les fragments de l’épiderme du poète dont il « orna, » comme vous en jugerez, et non pas « fit recouvrir, » l’exemplaire de la traduction des Géorgiques ? Il l’a conté lui-même dans un journal de Valenciennes à l’occasion d’un anniversaire de la mort de DELILLE. Je lui laisse la parole ; il ne peut être invoqué de meilleur témoignage.
« Je me trouvais, écrit-il, à Paris en 1813 (il avait donc 20 ans) pour y terminer mon droit. Les loisirs que cette étude me laissait, je les employais tous à enrichir mon imagination et mon cœur. Les cours publics de littérature et d’histoire, les bibliothèques, les musées, c’était là que tour à tour je portais mon temps et mon admiration.
J’étais surtout avide de rencontrer les personnages alors entourés de quelque célébrité, mais je donnais la préférence aux hommes de lettres. DELILLE vivait encore, et je ne l’avais pas vu, et c’était, je crois, celui que j’avais le plus vif désir de voir. Malheureusement, son âge et ses infirmités le retenaient chez lui où je n’avais aucun titre pour me présenter. »
Il ne désespérait point, cependant, de l’approcher quand tout à coup la « Gazette de France » du 1er mai lui apprend qu’une attaque de paralysie met la vie de DELILLE dans le plus grand danger. Le lendemain matin, un dimanche, les journaux annoncent que le « grand homme » n’est plus.
A. LEROY se rend au Collège de France où DELILLE avait son habitation. Il en voit sortir M TISSOT, suppléant de l’abbé DELILLE dans sa chaire de poésie latine et lui exprime le regret qu’il éprouvait de n’avoir jamais vu cet homme « dont les écrits faisaient le charme de sa vie. » M. TISSOT lui propose de le conduire dans la salle où l’on est occupé à embaumer DELILLE. Il accepte « avec le plus vif empressement. »
« C’est là, écrit-il dans son récit, que je vis le Virgile français, étendu sur une table de marbre. Plusieurs personnes travaillaient ensemble à l’embaumement. D’un côté, des entrailles, de l’autre un viscère sanglant et froid : c’est son cœur… ce cœur, jadis la source des plus touchantes inspirations.
En promenant, pour la dernière fois, ma vue sur ces restes inanimés, je remarquai qu’en plusieurs endroits l’épiderme se trouvait écorché et levé par suite des frictions faites sur toutes les parties du corps avec des aromates. Je m’inclinai doucement et j’enlevai, sans effort, deux morceaux de cet épidémie, l’un sur la poitrine, l’autre sur une des jambes du mort. Je n’avais point, je crois, été aperçu. Riche de mon petit trésor, je saluai et disparus bientôt. Certaines personnes trouveront peut-être une légère faute dans l’action dont je viens de faire l’aveu. Lorsque l’idée de m’approprier ces fragments si faibles et si précieux pour moi s’empara de mon esprit, je me sentis entraîné par mon respect pour un illustre mort et je commis ce larcin par admiration.
Voici ce que je fis plus tard de cet épiderme. Je me procurai un bel exemplaire de l’admirable traduction des Géorgiques de Virgile par DELILLE. Un habile relieur de Paris ajusta, sous mes yeux, et avec adresse, mes deux morceaux d’épiderme sur le plat de cet exemplaire et, lorsqu’une écaille légère et transparente les eut recouverts, j’emportai mon volume qui, depuis lors, a pris rang parmi les objets dont j’aime à récréer et ma vue et mon âme. « Belle folie ! s’écriera quelque sot, et je n’ai rien à lui répondre. – Ce n’est point une folie, dira peut-être un homme plus sensé, mais c’est du fanatisme. » Eh bien ! soit, je passe condamnation, c’est du fanatisme. Mais celui-là au moins produit de nobles jouissances et ne nuit à personne ; il ne sera jamais le père d’aucun forfait. Ne jetez donc, je vous en prie, ni ridicule, ni défaveur sur le culte paisible voué aux grands hommes, et DELILLE, n’oubliez pas de le remarquer, ne fut pas seulement excellent poète, il se montra de plus tout à fait homme de bien, toujours fidèle à son Dieu et à son Roi. Si ces titres ne sont plus suffisants pour le mettre près de vous en odeur de sainteté, vous pouvez rire de mes reliques. »
Le livre n’est pas à la Bibliothèque de Valenciennes. Il est toujours, et restera toujours, je l’espère, la propriété des descendants d’Aimé LEROY. Pour l’instant, il appartient à Mme Edmond LEROY, petite-fille d’Aimé LEROY, qui a bien voulu charger sa fille, Mme BOULOGNE, de faire expressément le voyage de Valenciennes à Lille pour permettre aux Membres de la Société des Sciences d’admirer ce précieux document. Je suis assuré d’être l’interprète de vos sentiments en la remerciant de son obligeance.
Comme vous le voyez, c’est un exemplaire de ce « petit format » fixé par le traité passé le 24 février 1769 entre DELILLE et son éditeur BLEUET père, rue St-Sévérin, N° 20. Il porte la date de 1809. Il est orné de vignettes et en parfait état. La reliure est en maroquin vert garni d’or. Au centre des plats, sont ménagés deux médaillons qui renferment sous une mince feuille de mica les deux menus fragments d’épiderme du poète de chacun trois centimètres carrés environ.
J’ai souvent eu pour ma part, et je puis dire à chaque visite chez mes cousins, l’occasion de contempler ce volume. Ce fut toujours pour moi un sujet d’admiration et de respect que cet acte audacieux d’un jeune étudiant de 20 ans, et je n’ai jamais eu l’envie de rire de ces reliques.
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NOTE. – M. le Professeur COMBEMALE, doyen honoraire de la Faculté de Médecine, qui assistait à cette communication, a constaté, en examinant à la loupe les fragments inclus dans la reliure, qu’il s’agissait bien de fragments d’épiderme qui se détachent avec la plus grande facilité de la peau des cadavres.
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(1) Il y a là une erreur de prénom. C’est évidemment d’Aimé LEROY et non d’Edmond, son fils, qu’il s’agit.
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(in Bulletin des séances de la Société des sciences, de l’agriculture & des arts de Lille, années 1927-1928, Lille : Imprimerie L. Danel, 1929)