CHAPITRE VIII

 

LA FACE INCONNUE DE L’UNIVERS

 
 

Le temps passait. Je vivais sous le charme de Sora, apprenant sa langue et lui enseignant la mienne.

Hormis la lumière de ses yeux et l’ensorcellement de son rire, rien n’existait pour moi, si ce n’est leur histoire que je soupçonnais plus grandiose que l’Univers lui-même.

Je ne pouvais pas retourner sur la Terre avec le malade et sa fille, la place manquant dans l’avion ; aussi décidai-je de rester.

Je déduisis de la lumière du coma qu’ayant fait le tour du soleil, nous étions en marche vers les profondeurs de l’espace.

La jeune fille m’apprit que le noyau constituait un mécanisme cosmique, régulier comme une horloge : les gerbes lumineuses de l’anneau tournant croissaient en dimension et en éclat tandis que la comète approchait d’une étoile ou du Soleil ; elles diminuaient ensuite, au fur et à mesure de son éloignement.

De la Terre, nous avions déjà remarqué le phénomène de l’éclat du noyau variant avec sa position par rapport au Soleil.

Mon intérêt d’astronome étouffa mes devoirs de roi des Sansars. Le mystère de la comète et de ses deux habitants me retenait loin de mon royaume.

La jeune fille n’avait pas su me renseigner sur la planète Zar ni m’expliquer les motifs du voyage de son père. J’appris peu de choses : le vieillard était aussi un astronome. Nous avions dû passer par des aventures assez semblables jusqu’au moment de la découverte du noyau. La planète Zar, elle, faisait partie du système solaire, mais différait de notre Terre. Cette information importante prouvait le caractère interstellaire de la comète. Si je pouvais recueillir d’autres renseignements, j’arriverais à vérifier que, conformément à ma théorie, la comète était un ion.

Le vieil homme était mourant depuis longtemps. Quelles étaient ses théories ? Ma curiosité d’astronome égalait mon ardeur d’amoureux. Car je n’avais plus aucun doute : j’aimais Sora.

Nous passions beaucoup de temps à nos leçons et, entre-temps, nous nous promenions sur le noyau. Quel ravissant monde en miniature, plein de fleurs, d’arbres-fougères, de myriades d’oiseaux colorés et d’étranges animaux inoffensifs ! L’air restait doux et embaumé. La température de la comète ne dépendait pas du Soleil ; la comète produisait sa propre chaleur et sa lumière. La nuit n’existait pas. Le coma brillant nous dominait toujours, nous empêchant de voir les étoiles. Nous restions emprisonnés dans cette splendeur rougeoyante.

La jeune fille refusait d’aller vers le sommet de la montagne solitaire, où j’avais aperçu le lac, et vers l’anneau du noyau.

Elle me fit comprendre, au début par signes, ensuite par ses paroles, que si je m’approchais trop de ces lieux, je mourrais. J’en avais vu assez de l’anneau au moment de mon arrivée ; il m’épouvantait. Mais le petit lac rose ? À mes questions, elle pâlit et montra les ruines de son avion. Avec insistance, elle me maintenait à l’écart. Lorsqu’elle parlait d’un certaine façon et frappait le sol de son pied menu, Alvas le Sansar ne passait pas outre !

Je n’étais plus roi, mais elle régnait sur moi.

Vint le jour où le père s’éveilla et m’appela à son chevet. Depuis mon arrivée, c’était son premier retour à la conscience. La jeune fille me confia que son état de stupeur durait depuis si longtemps qu’elle s’y était habituée.

Cet homme se mourait, je le savais depuis le début. Il était très âgé ; je me demandais même s’il était réellement le père de Sora. Une majesté répandue dans tout son être faisait de lui un géant, un homme ne cédant le terrain à la mort que pouce par pouce. Je m’étais souvent glissé dans la pièce pour l’observer. Il ressemblait à un dieu, magnifique et splendide, même dans sa faiblesse.

À sa demande, Sora sortit de la pièce. Je l’aidai à se redresser sur ses coussins et m’assis près de lui. Il étendit la main vers moi et me parla dans la langue de Zar.

« Ma fille vous a appris notre langue ?

– Oui.

– Qui êtes-vous ?

– Je suis Alvas le Sansar.

– Qu’est-ce que Sansar ?

– Le nom d’un pays, d’un royaume.

– Vous en êtes un habitant ?

– Je suis son roi.

– Ainsi, dit-il en hochant la tête, vous possédez une civilisation peut-être égale à celle de Zar. Les habitants de Zar jouissaient d’une égalité parfaite. Toutefois, nous étions gouvernés par un roi ; nous avions nos sages, et aussi des grands hommes qui s’étaient distingués par leurs mérites.

– À Sansar, nous avions également des sages. Mais le roi ne saurait régner s’il n’était plus avisé que les sages.

– Voilà qui est bien. J’aime une telle royauté. Vous me paraissez digne d’être roi ; vous êtes viril, fort, honnête et noble. J’ai prié Celui qui nous gouverne tous là-haut, le suppliant de m’envoyer un tel homme. Je l’ai demandé pour ma petite Sora ; je ne pouvais la laisser seule. »

En parlant de la jeune fille, sa voix devenait tendre, doucement musicale. Normalement, cette voix était celle d’un patriarche ou, mieux, d’un dieu frappé à mort. J’admirais sa barbe et ses cheveux de neige, son front puissant, ses yeux impassibles et sa bouche au dessin ferme. Par sa taille comme par son esprit, il aurait fait figure de géant parmi les hommes de ma nation. Même défaillant, il restait sublime.

« Sora, continua-t-il… vous connaissez son nom, mais vous en a-t-elle expliqué le sens ?

– Non ; pour moi, c’est un nom merveilleux. »

Il me lança un bref regard, comme s’il comprenait le sentiment caché derrière mes paroles et parut content.

« Cela veut dire « Lumière du Soleil, » reprit-il. Hormis ses premières années, elle n’a jamais contemplé la lumière du Soleil. Cependant, pour moi, pour le petit univers où elle se meut, elle est la lumière du Soleil. Même les oiseaux l’aiment. Elle est l’Amour personnifié.

– Je le sais, répondis-je.

– Mon fils, demanda-t-il, posant sa main sur la mienne, dites-moi : l’aimez-vous ?

– Oui, j’en suis sûr.

– C’est bien ; vous êtes digne d’elle, vous la protégerez et l’aimerez. Vous êtes choisi par un être plus grand que moi. Racontez-moi à présent les circonstances de votre arrivée en ce lieu.

– Je suis astronome, répondis-je. Sur la Terre, j’étais roi des Sansars et j’étudiais les comètes. Nous ignorons leurs lois et leurs relations avec l’Infini. Nous savons seulement que leur révolution n’est pas celle des planètes et qu’elles paraissent interstellaires.

– N’avez-vous établi aucune théorie ?

– Si, une théorie bien étrange. J’aimerais pouvoir en faire la preuve.

– Voyons, quelle est-elle ?

– Je prétends ceci : notre Terre, avec son Soleil central, – je devrais plutôt dire le système constitué par le Soleil et ses différentes planètes, – n’est qu’un atome. Je voudrais appliquer la théorie atomique aux étoiles. »

Ses yeux étincelèrent ; il se redressa imperceptiblement et me contempla avec une sorte d’orgueil.

« Bien, dit-il ; continuez.

– Donc, je soutenais et je soutiens encore que notre système solaire est un atome. Bien qu’astronome, j’affirmais sur la Terre l’impossibilité de découvrir la solution de l’Infini à l’aide d’un télescope. Il valait mieux, disais-je, étudier notre propre atome. Nous pourrions alors chercher plus loin. Je démontrais qu’une comète n’est pas autre chose qu’un ion de la cohésion, ou, selon les cas, de l’adhésion, possédant des forces internes en tout point analogues à celles qui tiennent liés ensemble les ions de ce crayon. Je voulais connaître la comète et élucider son secret. Je suis venu en avion interstellaire et me suis introduit dans le noyau par la brèche de l’anneau. Ainsi ai-je découvert le merveilleux monde cométaire, Sora et vous même. J’ai l’intention de rester. »

Il réfléchit un moment.

« Vous affirmez donc que l’Univers visible n’est, après tout, qu’un élément de la matière ?

– Oui. »

Il ferma les yeux et se laissa aller en arrière.

Après une minute de réflexion, il rouvrit les yeux.

« Quelle est la substance de cette matière ?

– Je l’ignore.

– Cependant, vous dites que la comète est un ion.

– Oui.

– Vous ne voyez pas ce qui en découle ?

– Je ne comprends pas. »

Il leva la main.

« Tenez, prenez ma main. Que remarquez-vous ? »

Je la pris dans les miennes. Je ne comprenais pas. Sa main était froide, glacée ; je le regardai, étonné.

« Que remarquez-vous ? » répéta-t-il.

Le vieillard insistait.

« Rien, répondis-je, sinon que votre main est froide. Je ne comprends vraiment pas.

– Et vous voulez percer les mystères de l’Infini ! Vous voulez pénétrer dans l’Infini avant de commencer par vous-même ! Vous venez de toucher du doigt le secret de la matière et vous n’avez rien deviné. Ma main est froide, dites-vous. Pourquoi ? Je suis vieux, mourant, vous le voyez ; pourquoi ? »

Je ne répondis rien.

« Simplement, continua-t-il, à cause de ceci : les ions passent, ils s’éloignent. Je suis vieux, usé ; les forces de cohésion de mon corps m’abandonnent. Lors de leur disparition, les atomes se désagrègent l’un après l’autre. Je fus robuste. Maintenant, je suis vieux. Les ions liant entre eux les atomes ont été éliminés au cours de cette lutte qu’est la vie ; voilà la cause de ma vieillesse. Les ions disparus, les atomes, n’ayant plus rien pour les retenir, disparaissent à leur tour et participent à d’autres combinaisons, peut-être à d’autres vies. Après les atomes, c’est la débâcle des molécules ; les cellules de la peau se flétrissent, nous perdons nos forces : voilà la vieillesse, la faiblesse, la mort. Nous mourons par les ions. Quand la source centrale des ions est tarie, nous appelons cet état la mort. L’esprit continue à vivre.

– Mais la matière est indestructible !

– Certainement. Mais pas sous une forme identique. La matière peut passer dans l’éther et rester matière. Elle ne peut conserver son identité que grâce à sa cohésion. Les ions de la cohésion et de l’adhérence sont les forces dominantes ; ils sont à la base de la vie et de la substance, de tout ce que l’homme appelle matière. La cohésion seule garde l’identité de la matière, métal ou chair. Il n’est rien d’infiniment petit ou d’immensément grand qui n’ait son identité. L’Univers en est également pourvu. L’Infini aussi sans doute, du moins de façon intrinsèque. Tout doit avoir des ions ; vous avez bien deviné : une comète est un ion.

– Tout cela me passionne. C’est précisément ma conviction, et tout homme aime voir confirmer ses théories. Néanmoins, il nous faut des preuves ; sans quoi notre discussion restera dans le domaine de la subtile sophistique. Les mots sont toujours des mots, quelle que soit l’élévation du sujet. Existe-t-il un moyen de prouver qu’une comète, celle-ci par exemple, est un ion ?

– Oui. »

Il se redressa et son regard parut s’enflammer d’une ardeur soudaine.

« On peut le prouver, affirma-t-il. Non seulement on le peut, mais encore, vous pouvez, si vous le désirez, voir la face inconnue de l’Univers. »

Je tressaillis.

« Pour la première fois, reprit-il, un ion est contrôlé par une intelligence consciente. La comète est un ion ; votre système solaire est un atome ; les étoiles sont autant d’atomes se déplaçant selon les lois atomiques, vibrant, se croisant, tournant, se tenant chacune à sa place, apparemment pour l’éternité.

– Comment pourrai-je voir la face inconnue de l’Univers ? »

Il réfléchit, puis parla :

« Peut-être devrais-je me taire. Vous êtes le protecteur de Sora. Voilà le but premier de votre vie, comme ce fut le mien. Vous avez cependant le droit de connaître mon secret. Lorsque j’étais jeune, je résolus de découvrir le mystère des étoiles. Je n’y suis pas parvenu, mais Dieu vous a envoyé pour reprendre mon œuvre et la mener à bien. Je l’ai ardemment prié. Peut-être vous accordera-t-il ce qu’il m’a refusé.

Si je n’avais été retenu par la pensée de Sora, j’aurais traversé l’Univers dans cette planète. Mais mon enfant passait avant le reste. L’amour, surtout l’amour d’un père, est plus fort que tout. Seul, j’aurais franchi l’infranchissable, peut-être en risquant ma vie. Du moins aurais-je vu.

– Comment est-il possible de sortir de l’Univers dans cette comète ?

– C’est facile. Avez-vous vu l’anneau du noyau ?

– Seulement en le traversant. Sora m’en a tenu éloigné depuis lors ; elle jure qu’il est mortel.

– Il l’est. Ne l’approchez pas ; sa puissance est incroyablement plus grande que celle de la Terre. Avez-vous vu le lac ?

– Seulement de l’avion interstellaire.

– Le lac, obéissant à des lois naturelles, alimente automatiquement l’anneau ; par son débit variable, il régularise la vitesse de la comète. À l’approche d’un système solaire, c’est-à-dire d’un atome, il débite plus de substance et, selon la loi, il fournit un élément particulier de cohésion. Plus il débite, plus la comète accélère son allure.

J’aurais voulu vider le lac entier dans l’anneau en une seule fois. La comète serait restée un ion, mais un ion affolé ; elle se serait transformée en ce que vous appelez énergie ou chaleur. Elle aurait traversé la substance jusqu’à la surface en se projetant dans le super-éther. C’est exactement ce qui se produit dans la matière. Par exemple, si je prends ce bâton et le mets dans le feu, la cohésion se transporte immédiatement à la surface, les atomes se désagrègent et deviennent des forces tourbillonnantes ; ensuite, les ions reviennent au repos et les atomes se réorganisent pour former une matière nouvelle. Voilà ce que nous appelons énergie, chaleur ; c’est la source de la mécanique et de toutes les énergies. Somme toute, c’est le résultat de la libération d’innombrables myriades d’ions. »

Je pensai à ma Terre et demandai :

« Si l’on tente mette expérience sur cette comète, y a-t-il danger pour mon atome solaire ?

– Un risque infinitésimal. Chaque atome possède des myriades d’ions. Peut-être l’ion en question retournerait-il à sa place première ; en tout cas, il monterait d’abord à la surface. »

Je réfléchis un moment. Toute ma vie, j’avais rêvé de dépasser les étoiles. Que trouverais-je au-delà ? Quelles étaient leurs raisons d’existence ? Je n’avais cependant jamais imaginé que je pourrais entendre pareilles révélations ! Je me bornai à poser une question :

« Comment pourrais-je vider le lac dans l’anneau ?

– J’ai prévu cela. Avez-vous remarqué le sentier qui monte au flanc de la colline ? Il mène vers le goulet d’où la force liquide coule dans l’anneau. Là où le sentier se termine, vous trouverez une manette. En l’abaissant, vous produirez un courant atomique qui fera sauter le goulet. Le lac s’effondrera et s’écoulera dans l’anneau. C’est tout. La comète perdra sa cohésion. Ce sera un ion affolé, une particule de chaleur, d’énergie. Il passera à la surface de la substance ; il sortira de l’Univers.

– Mais la chaleur ? Une telle vitesse est inconnue. Le noyau sera consumé.

– Pas du tout. On ne peut détruire un ion ; tout au plus le libère-t-on. Le noyau sera protégé par son propre coma. Vous ne remarquerez même pas sa vitesse.

– Mais, répliquai-je, rien ne peut se déplacer à une telle vitesse, pas même l’électricité.

– Un ion est rapide, aussi rapide que la pensée. Ce ne sera pas la première fois qu’un ion sera rejeté. Il ne fera qu’obéir à une loi naturelle. Il faut qu’il soit expulsé jusqu’à ce qu’il recouvre son équilibre ; peut-être reviendra-t-il.

– Encore une question : à supposer que nous sortions de l’Univers, comment le saurons-nous ? En aurons-nous conscience dans une telle immensité ?

– Question pertinente. J’y ai pensé aussi. Pour vous répondre, je vais vous parler de la force centrale de l’ion, l’esprit, la vie, enfin nommez-le comme vous voudrez. Vous connaissez l’ovule, le germe de l’œuf ?

– Oui, jusqu’à un certain point. C’est le commencement de toute vie : le noyau qui se sépare en deux, quatre, huit cellules protoplasmiques appelées élastomères, et chacune contient un noyau semblable au noyau originel. Elles se multiplient par division ; là réside le secret et le mystère de la vie.

– Rien de mystérieux. Une fois compris, le processus est simple. Votre étonnement ne dure que si vous considérez le noyau de l’ovule sous l’aspect d’une simple matière faite d’atomes. Ce n’est pas cela, c’est à la fois bien plus et bien moins. Le noyau est un système d’ions cohérents et adhérents, mâles et femelles, provenant de deux parents. La cohésion est la vie. La fonction de ces ions est de se ravitailler dans le sang et la nourriture, et de maintenir le corps en état. Chaque ion, tant que dure son action, est un seigneur et un architecte ; il recueille ses atomes spécifiques. Ainsi, vous avez des cheveux, des ongles, des muscles, des os, etc. Il a son origine dans les parents, dans l’âme qui est une sorte d’amibe. La science nous enseigne que l’amibe se subdivise toujours et ne meurt jamais. La religion dit que l’âme est immortelle. Les deux sont vrais et, au fond, identiques. L’âme est une amibe divisible à l’infini et immortelle. J’ai passé mes années dans la comète à faire des expériences sur la vie. J’ai pu isoler ses fonctions et les garder matériellement. J’ai ainsi recueilli les éléments constitutifs vitaux. »

Il désigna une étagère.

« Passez-moi le paquet là-bas. À présent, si jamais vous voulez tenter l’aventure, vous n’avez qu’à absorber le contenu de ces fioles et attendre. Vous verrez l’extérieur de l’Univers. Il en résultera que vous grandirez et, au contraire, la comète diminuera. Vous saurez. »

Et il se tut.

Très affaibli, il se laissa retomber sur les coussins. Il ne bougeait plus. Plein de respect et d’une crainte sacrée, je me retirai.

En sortant, je me heurtai à Sora. Debout contre la porte, elle avait écouté. Légitime indiscrétion ! Je me demandai quel en serait le résultat. Elle mit un doigt sur ses lèvres comme pour m’intimer silence. Puis elle pénétra dans la pièce.

Le vieil astronome ne parla plus. L’effort de ce récit avait dû hâter sa fin. Trois jours plus tard, il mourut. Nous l’enterrâmes près des débris de son avion. Sur sa tombe, nous mîmes une croix avec cette inscription :
 

ZIN de ZAR

astronome et explorateur des étoiles

 
 

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(Austin Hall, traduit de l’américain par Lola Tranec, in Carrefour, sixième année, n° 255 et 256, mercredis 3 et 10 août 1949)