Il vient d’arriver une aventure bien curieuse à un habitant du Tyrol qui est âgé de quatre-vingt-six ans.

Au cours d’une promenade en montagne, il a retrouvé, parfaitement conservé dans une crevasse de glacier, le corps de son père, disparu en 1856, à l’âge de trente-deux ans.

Cet octogénaire avait alors treize ans. Il pouvait se rappeler parfaitement le visage de son père. Il le retrouva avec la même apparence de jeunesse. C’est lui qui est un vieillard ! Il a présidé aux funérailles.

Le disparu aurait aujourd’hui cent cinq ans. Quelles réflexions et quelles méditations peu banales a dû faire ce fils !

En notre siècle où l’on a le goût des sensations rares, en voilà une !
 
 

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(« Nos gravures, » in Le Petit Journal illustré, quarantième année, n° 2021, dimanche 15 septembre 1929 ; illustration de quatrième de couverture du Petit Journal illustré)