Le dîner était fini. Mes hôtes et moi, nous ne parlions guère. Étais-je las du voyage ? Éprouvaient-ils une sorte de gêne à me recevoir au fond d’un désert sauvage, dans un sombre château du Haut-Quercy, après m’avoir longtemps et presque quotidiennement fréquenté au cours de la plus parisienne des existences ? Notre amitié n’était-elle pas encore habituée à ce nouveau décor ?… Jean d’Escolobre choisissait avec un soin exagéré un cigare dans une boîte ; sa femme jouait avec une fleur ; je regardais dans le cadre des fenêtres ouvertes les chauves-souris décrire des cercles capricieux, tandis qu’elles hésitaient entre l’attrait lumineux des flambeaux et celui de la campagne blanche de lune.

« Je ne me gêne pas avec toi, dit soudain mon ami en se levant. Je vais travailler. Si tu n’as pas sommeil, ma femme te tiendra compagnie… »

Avant de fermer la porte, il se retourna pour me dire encore au revoir. Mais – à présent que j’y pense – que son sourire était donc mal à l’aise sur son visage !… Puis, le bruit de ses pas décrût et se tut au fond d’un corridor. J’étais seul avec Madeleine ; ses regards, qui jusque-là m’avaient évité, cherchèrent les miens ; je m’approchai d’elle, elle ouvrit les bras ; et ce fut parmi ses cheveux que je lui parlai :

« Vous… C’est vous !… Si vous saviez comme, depuis bientôt un an, j’ai souffert de votre départ imprévu, de la déconcertante énigme !… Vous souvenez-vous, mon amie ? Vous deviez venir – enfin ! – Ma maison, pleine de fleurs, vous attendait, et j’étais sûr de votre amour, et j’étais sûr de le mériter. Et puis, soudain, à l’heure convenue, ce fut la déception brutale : une lettre de Jean m’annonçant qu’il partait avec vous, sans me donner de raisons… Que devais-je penser ? Aviez-vous eu un remords au dernier moment ? Vous allez sourire : j’ai parfois été sur le point de croire que vous aviez tout avoué à Jean, dans une minute de détresse morale. Madeleine, m’aimez-vous encore ? M’aimez-vous comme autrefois ?…

– Je n’ai pas eu de remords, répondit- elle… Je vous aimais et je vous aime, et vous voyez bien que j’ai souffert…

– Mais alors, pour Dieu, que se passa-t-il ?

– Il ne se passa rien… Non, en vérité, rien… J’étais habillée, j’allais sortir… Jean a ouvert soudain la porte de ma chambre et m’a dit : « Nous partons ; prépare-toi en hâte, nous avons à peine deux heures devant nous…  » Et moi, dans le trouble où je vivais à la pensée que dans un instant je serais vôtre, je n’ai pas su trouver des mots pour protester… Ah ! je sais bien, j’ai été lâche ; j’aurais dû crier, j’aurais dû m’enfuir… Mais je n’ai pas pu, je n’ai pas même demandé une explication ; il me regardait d’une façon si étrange, et j’étais une si petite chose sous ce regard !… Et voilà… Pendant six mois, nous avons couru le monde. Quel cauchemar ! Je suivais Jean en silence, m’interdisant même de penser à vous ; votre souvenir m’était un surcroît de peine ; il me semblait qu’à présent vous me méprisiez, vous me détestiez, et que vous aviez raison de le faire… J’ai été si lâche !… Lui, il parlait de vous très souvent, il disait : « Qui sait ce que devient Georges ? Il faudrait pourtant lui écrire ?… » Et, quand il prononçait votre nom, il tenait ses yeux fixés sur moi, ses yeux contre lesquels je ne puis rien… Enfin, lassé d’errer d’hôtel en hôtel, il m’a traînée dans ce château où il n’était pas revenu depuis la mort de son père ; il voulait, disait-il, s’y consacrer en paix à des travaux ; il était de plus en plus singulier et taciturne… Puis, un jour, il vous a écrit en vous priant de venir nous voir. Et c’est tout… »

Derrière chacun des mots qu’elle avait dit, j’entrevoyais tout un monde d’angoissants mystères. Une foule de questions me venaient à l’esprit et je commençai par celle qui me semblait devoir appeler la plus simple réponse :

« Quels sont donc les travaux auxquels Jean prétend s’intéresser ? »

Madeleine me considéra avec une sorte d’étonnement craintif et murmura lentement, comme si elle m’avait, du fond de sa songerie, entendu à peine.

« Vous dites ?… Vous me demandez quels sont ces travaux ?… »

Tout en parlant, nous avions quitté la salle à manger et nous nous étions accoudés à la balustrade de la terrasse. Soudain ce fut devant nous, dans les épais bosquets du parc, comme un bruit de pas hâtifs sur le sable, comme un frémissement de branches frôlées. J’eus peur de quelqu’un qui aurait pu nous observer, et, du regard, j’interrogeai ma voisine ; elle était affreusement pâle.

« Vous avez entendu ? » demanda-t-elle.

Elle fondit en larmes en étreignant mes mains dans un élan d’épouvante désespérée, puis reprit d’une voix précipitée qu’entrecoupaient des sanglots :

« Je vais tout vous dire… Je ne puis me taire plus longtemps. Ne vous attendais- je pas comme mon sauveur ?… Mais comment vous expliquer tout cela ? Moi-même je ne suis pas capable de comprendre… Depuis que j’ai quitté Paris, depuis que je suis ici, surtout, je me sens devenir folle, peu à peu… Vous avez entendu ce bruit dans les feuilles ? Cela n’est rien, me direz-vous, mais le monde, autour de moi, est plein de ces petites choses qui ne sont rien, qui ont l’air de n’être rien… Pensez à ce qu’est ma vie dans ce château. Si vous saviez ! il est grand, grand… il n’y a pas moyen de parvenir à le connaître en entier, de chasser le mystère de ses coins sombres, de faire entrer le soleil dans les chambres dont les clefs sont perdues… J’ai peur : peur des chouettes qui gémissent du soir au matin ; du vent, qui est comme chez lui dans ce pays-ci ; de l’écho de mes pas dans les corridors ; de mon ombre… Et Jean semble prendre à tâche de mettre le comble à cette peur. Ses travaux… vous me demandiez quels étaient ses travaux ? Mais que vous dire ? Si ce n’est pas une atroce comédie, il est fou et il le comprend… et il veut que je devienne folle moi-même, et, lorsqu’il me regarde fixement, c’est pour faire entrer sa folie dans mon âme… Il est fou… Il s’est mis en tête que ce coin perdu et presque désert du Quercy était peuplé d’êtres fabuleux, de bêtes monstrueuses, de faunes, de loups-garous… que sais-je ? Il veut écrire un ouvrage sur eux, il passe des nuits à les guetter, des jours à chercher leurs traces sur le sol ; il interroge les paysans ; il se fait raconter des légendes… Je ne peux plus bouger à présent sans rencontrer sa principale collaboratrice, une affreuse vieille qui passe pour sorcière… Ah ! mon Dieu, regardez… regardez !… »

Frémissante, à demi renversée contre moi, Madeleine désignait l’extrémité de la terrasse. L’effroi fit courir à travers tout mon corps un frisson qui se termina en contractant mes poings et ma gorge… Une petite ombre bizarre descendait vers nous et un instant auparavant, quand, au sommet du large escalier, elle était passée devant la lune, j’avais vu se découper en noir, sur l’orbe lumineux, un profil grotesque et terrifiant de vieille.

« C’est elle… c’est elle, » gémit Madeleine.

De près, la nouvelle venue ne fut plus qu’une mère-grand qui portait sur sa tête la coiffe à double pointe des paysannes quercinoles et qui n’avait guère des sorcières que leur traditionnelle laideur. Elle parut s’apercevoir par hasard de notre présence, nous salua humblement et nous dit dans le rude langage du pays :

« Dieu vous ait en sa garde, ma belle dame et mon bon monsieur… C’est nuit mauvaise et grand sabbat qui se préparent !… Du côté de Négrecros, tout à l’heure, la loupéroune hurlait à réveiller les morts. Malheur aux cœurs qui penchent vers le péché ! Dieu ait l’œil sur vous ! Dieu vous garde du mal ! »

Elle ne nous quittait pas du regard et, dans son attitude comme dans le ton traînant de sa voix, je crus un instant deviner une intention malicieuse. Un nouveau salut, un dernier « Dieu vous garde ! » et, sans bruit, comme par enchantement, la vieille disparut.

Je ne revis pas Jean avant de me retirer dans ma chambre. Une fois seul, je réfléchis à ce que j’avais appris dans la soirée, avec cette minutie que l’esprit tourmenté par la fièvre apporte à ses travaux ; et, contrairement à ce que j’avais espéré, chaque réflexion semblait distiller en moi une goutte de terreur. Bientôt, les morsures des tarets, dans les boiseries, firent grincer le silence, et ce bruit dont je ne pus me distraire qu’après l’avoir remarqué accrut l’exaspération de mes nerfs. Plusieurs fois, j’éteignis la lampe ; mais alors c’était une autre torture ; les fenêtres n’avaient pas de volets et les rayons de la lune tombaient sur moi, aigus, lancinants et douloureux comme s’ils eussent été tangibles. En vain, j’essayais de cacher ma tête sous les draps, de me jeter désespérément dans le sommeil ; j’étais comme hypnotisé par la clarté lunaire ; une force qui dépassait ma volonté me contraignait, au bout de quelques minutes, à découvrir mon visage et à rouvrir les yeux. Et je voyais alors se tordre sur les murailles les ombres des branches qu’un brusque vent d’orage agitait furieusement dans le parc.

À cet état d’esprit maladif succédèrent des raisonnements plus logiques mais non moins effrayants. Longtemps, Madeleine et moi nous nous étions aimés sans nous en douter, et Jean, peut-être, avait connu cet amour alors que je l’ignorais encore. À présent, j’imaginais parfaitement mon ami nous observant en silence, tour à tour mordu de furieuses rages ou accablé de tristesse ; puis, averti par un pressentiment, ou par notre attitude peut-être, du moment où ma trahison allait devenir irréparable, il s’était enfui, m’enlevant celle dont le consentement avait déjà fait ma complice… Je me rappelai son caractère tourmenté, à la fois violent et sournois, la cruauté patiente avec laquelle, dans son enfance, il avait tiré vengeance de certains camarades ; je me rappelai aussi sur quel ton d’admiration il m’avait raconté jadis l’aventure d’un arrière grand-oncle à lui qui, ayant attendu cinq ans pour être bien sûr que sa femme le trompait, l’avait fait ensuite périr à coups de fouet, froidement. Tout s’éclaircissait : Jean, après avoir vainement tenté de fuir et de vivre en paix en m’oubliant, était revenu torturé par le doute, et, voulant savoir jusqu’où les choses au juste étaient allées, préparait un guet-apens à Madeleine et à moi. Ses travaux bizarres ? une attitude pour nous donner le change… La vieille sorcière ? une espionne… Je roulai de ces noirs pensers dans un sommeil peuplé de cauchemars. Je me réveillai au bruit de mon nom prononcé d’une voix cordiale. Jean, souriant, était près de moi.

Il ne tarda guère à me parler de ses études et de l’intérêt qu’il y prenait.

« Ce pays-ci, me dit-il lorsque je fus prêt, en m’entraînant vers la bibliothèque, ce pays-ci est plein de chansons et de légendes, et les légendes correspondent toujours à quelque chose ; il n’y a pas de feu sans fumée… Et puis nos paysans sont vraiment trop affirmatifs pour que leurs idées ne reposent pas sur quelque chose de réel. Ceci m’avait frappé déjà lorsque, tout jeune, je venais passer ici mes vacances, et, maintenant, je suis décidé à savoir le fin mot de tous ces mystères… »

Il se tut un instant et reprit avec une exaltation étrange :

« Car nous vivons entourés de mystères, et, quand on s’en est rendu compte, on veut savoir, on veut tout savoir… Cela devient une hantise, une torture… D’ailleurs, vois-tu, j’étais las de la vie que nous menions à Paris, et Madeleine aussi en était lasse… À propos, comment la trouves-tu ? Elle me paraît un peu triste, elle s’ennuie ; tu arrives à point pour la distraire… »

Puis il revint à ce qui semblait être son idée fixe, me montra des livres traitant de sorcellerie et principalement de la transformation possible d’hommes en bêtes, une touffe de poil d’un roux ardent, presque phosphorescent, qu’il affirmait avoir recueillie sur un buisson, l’empreinte très nette, sur un bloc d’argile desséchée, d’un gigantesque sabot de bouc… Enfin, comme nous nous trouvions dans un coin sombre de la pièce, il tira brusquement un rideau et alors apparut la chose la plus horrible et la plus abjecte que l’on puisse imaginer ; c’était un être recouvert d’une toison pareille à celle des loups, se tenant droit, à la façon des ours qui dansent, et dont la face, constituée par un masque de carton peint, avait une expression odieusement humaine…

« Ne t’effraie pas, me dit Jean en riant, ceci n’est qu’une reconstitution approximative de la loupéroune, une sorte de loup-garou femelle qui erre fréquemment par ici ; elle revêt cette forme toute la nuit, en punition d’avoir été jadis une femme infidèle, et son rôle est de détourner par n’importe quel moyen les autres femmes de ce péché ou de les punir si elles y tombent… Mon Dieu ! Te voilà tout pâle… Quelle sensitive !… Allons, approche, rends-toi compte, tu n’as devant toi qu’un masque de carton peint et, sur une carcasse de fil de fer et de bois, des peaux de loups ajustées par des agrafes… »

Toute la journée fut un long supplice. Sans trêve, je me fis l’effet d’être ligoté, d’avoir sur les yeux un bandeau et d’attendre des assassins qui, vers moi, eussent en silence rampé. Quand la nuit fut venue, j’étais véritablement au bord de la folie. Tandis que je traversais le parc, en me dirigeant vers l’endroit où devait m’attendre Madeleine, j’entendis encore des pas furtifs près de moi… Je bondis… Rien… Puis une fenêtre faiblement éclairée du château encadra une silhouette qui épiait dans l’ombre. Je me devinais poursuivi par une hostilité obscure et vigilante, prisonnier d’invisibles regards… Fuir ! il fallait fuir sur-le-champ, devant la démence et peut-être devant la mort.

« Nous partirons, disais-je un peu plus tard à la douce et misérable créature qui se blottissait en tremblant sur mon cœur. Je comprends à présent votre terreur, j’en subis la contagion et tant que je resterai ici je serai aussi faible que vous et incapable de vous défendre…

– Oui, partons, murmura Madeleine, mais tout de suite, car si maintenant je me trouvais en sa présence, il comprendrait en regardant mes yeux et nous ne nous reverrions jamais plus… »

Sa tête s’appuyait sur mon épaule… Ah ! cher parfum, éblouissement des beaux rêves qui surgissaient à la pensée de cet amoureux départ !… Mon idée était de gagner Reilhac à pied et d’y louer une voiture… Arrivés là, il me semblait que nous serions hors de danger, que nous aurions dépassé les limites du domaine où pesait l’influence du mauvais enchanteur… Et nous nous regardions, Madeleine et moi, sans rien dire, imaginant les pays ensoleillés où nous appellerait la vie, les beaux jardins dont elle nous ouvrirait les portes…

Pourtant, une suprême inquiétude persistait en moi ; tout cela me semblait trop désirable pour devoir se réaliser jamais, et au moment de donner suite à nos projets, ils ne me paraissaient encore pas autre chose que des rêves faits au clair de lune… Je croyais entendre véritablement la fatalité s’avancer vers nous en silence. Et soudain, sur le petit tertre abrupt, au pied duquel nous nous étions assis, des branches craquèrent… Nous nous retournâmes, et alors, monstrueuse, en face de la lune, une Bête apparut… Elle oscilla quelques secondes au-dessus de nos têtes, comme hésitante, puis se laissa choir sur Madeleine en l’écrasant de son poids. Dominant mon horreur, je m’élançais au secours de la victime, qui déjà râlait, la gorge tenaillée par des pattes velues ; mais celles-ci, interrompant un instant leur affreuse besogne, me frappèrent au front avec violence… Je chancelai, je tombai ; et ce fut la nuit durant très longtemps.

Quand je repris mes sens, Jean était là et sanglotait :

« Ah ! mon ami… Quelle horrible chose !… Je travaillais, j’ai entendu hurler la loupéroune… et je suis accouru, frappé d’un douloureux pressentiment. Trop tard… il était trop tard… Mais vous me trompiez donc, Madeleine et toi, ou vous étiez sur le point de le faire ?… Oh ! je t’en prie, si cela était, avoue-le-moi, épargne-moi au moins la torture du doute… »

Je regardais sans mot dire le misérable ; mais ses yeux se dérobaient. Et il y eut quelques minutes de silence durant lesquelles il me sembla que la voûte du ciel allait se rompre et s’écrouler sur nous. Ce fut encore Jean qui parla le premier :

« Qu’allons-nous faire ? Personne ne voudra croire que la loupéroune a tué Madeleine… Il faut que le cadavre disparaisse, que l’on parle d’un accident… Écoute ; il y a le trou de Négrecros à cent mètres d’ici… un gouffre inaccessible… Cela vaut mieux… Il y a déjà bien assez de tristesse pour nous !… »

J’aurais voulu me révolter, mais la révolte était étouffée en moi par mille sentiments accablants et ne parvenait pas jusqu’à mes lèvres.

« Pauvre Madeleine, dit Jean, comme elle est belle encore !… Prends-la par les épaules. Suis-moi. »

Nous partîmes. Nos ombres, que projetait à notre droite la lune éblouissante, nous accompagnaient tragiquement. Les chiens du voisinage hurlaient à la mort et à la lune. J’avais peine à me soutenir et je m’entravais par moment dans une gerbe de cheveux blonds qui balayaient le sol devant moi. Enfin, Négrecos apparut, bouche d’ombre au milieu du désert jaunâtre…

« Cela vaut mieux, répétait Jean, halluciné, eût-on dit, par ses propres paroles… Cela vaut mieux… L’oubli, l’oubli profond et noir et, pour elle, le pardon de Dieu, si vraiment elle fut coupable !… »

Au bord du gouffre avait poussé un maigre chêne-liège ; je m’y appuyai un instant, souhaitant vaguement qu’il craquât, ou que la main de celui qui se tenait derrière moi consentît à précipiter le vivant comme la morte. En bas, très loin, sur la rivière souterraine, palpitait le reflet d’une petite étoile…

« Allons, hâtons-nous… Balançons-la trois fois… Prends garde que sa robe ne s’accroche pas aux buissons… »

Avant d’entendre le bruit de ce doux corps s’écrasant dans les profondeurs de la terre, j’eus le temps de compter jusqu’à vingt.
 
 

 

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(Charles Derennes, « Contes de la Dépêche, » in La Dépêche algérienne, journal politique quotidien, vingt-neuvième année, n° 10347, mercredi 3 décembre 1913 ; « Beowulf arrachant le bras de Grendel, » illustration de J. H. F. Bacon, pour Hero-Myths And Legends Of The British Race, de M. I. Ebbutt, 1910)