Bien des gens croient encore au suicide de Pierre Pharamus, et il faut avouer que toutes les apparences justifient cette légende. Pharamus est mort sans laisser un sou vaillant, et tout le monde savait la vanité de ses tentatives désespérées pour trouver le secret de la quadrature du cercle ou de la pierre philosophale. Son existence de savant forcené d’alchimie, de spiritisme et d’astrologie ne lui avait valu que du ridicule, de la misère, et l’hostilité marquée de tous les petits voyous de son quartier.

D’ailleurs, n’était-ce pas mérité ? Pharamus prétendait asservir la matière et connaître l’enseignement des fakirs et d’Apollonius de Thyane.

Autre grief : conçoit-on cette idée de s’appeler Pharamus ? Voyons, a-t-il volé les nasardes, les huées et le mépris, le triple fou qui se choisit un pseudonyme d’un tel calibre, alors que son véritable nom est Pierre Michaud ?

Un beau jour, ruiné, vieilli et peut-être vaguement jaloux d’un gros commissaire-priseur qui courtisait sa voisine de palier, Pharamus, dit-on, se suicida, en absorbant un de ces singuliers poisons de l’Italie moyennageuse, dont il s’était maintes fois acharné à reconstituer la formule.

Eh bien, non ! Pharamus n’est pas mort ruiné : il possédait plus de quarante mille francs de rente. Il n’était jaloux de personne ; il ignorait tous les locataires de sa maison. Il n’a jamais goûté aux poisons florentins. Songez que l’autopsie, faite un mois après son décès, n’a rien révélé aux savants officiels déçus. Songez que nul symptôme de décomposition ne s’est manifesté ; les chairs sont demeurées solides et fermes, les membres souples. On aurait dit que le sang circulait encore, mais il n’y avait pas de sang. Seulement, tout l’épiderme avait pris une extraordinaire teinte de bleu argenté. N’est-il pas encore étrange que les traits du mort offraient une expression de joie infinie, de quasi-volupté surnaturelle ? Enfin, vous souvenez-vous d’un détail bizarre ? Quand on pénétra dans la chambre où gisait Pharamus, on s’aperçut qu’il tenait une fleur à la main. C’était une fleur inconnue, exhalant un parfum d’une inoubliable suavité, de tons irréels, car il est impossible de rendre par un autre mot que celui-là : irréel, l’impression ressentie par les plus sceptiques.

Or, quelqu’un toucha Pharamus, et, soudain, la fleur disparut, en même temps que son parfum s’évanouit ! Qu’est-ce que cela voulait dire ? Le gros commissaire-priseur lui-même devint pâle d’émotion. Il raconta depuis :

« C’est comme si une divinité avait passé là ! »

Mais quoi ? La goguenardise ambiante reprit le dessus. L’hypothèse d’une mort quasi miraculeuse était trop invraisemblable, et c’est alors que l’on attribua à l’effet de quelque poison inédit cette coloration mystérieuse du cadavre, ce bleu d’argent terrible et beau, qui sauvait Pharamus de l’humiliation des pourritures. Un suicide ? Cela expliquait tout, et l’on oublia la fleur inclassable qui, pourtant, avait été vue entre les mains inertes du défunt.

La vérité, je vais vous la dire. Pharamus m’avait fait quelques confidences. Je savais qu’il croyait avoir trouvé le moyen de correspondre avec les habitants de la planète de Mars. Quel fluide inconnu avait-il découvert, puis domestiqué ? Je ne sais. Il ne voulut jamais me renseigner de façon précise. Mais il causait, littéralement, avec les habitants de Mars. Sans doute, il n’eût eu qu’à rendre sa découverte publique pour être tout de suite célèbre, acclamé comme un dieu par la foule en délire. Mais Pharamus, misanthrope, orgueilleux, sans illusion sur l’évolution humaine, dédaignant jusqu’à l’infini, pensait qu’il ne faut point ouvrir la main quand on l’a pleine de vérités. Il pensait que d’ailleurs l’humanité n’est pas intéressante. Il me parlait toutefois sans crainte de certaines choses inouïes, sachant qu’on ne me croirait pas si je les divulguais.

Il me disait que les habitants de Mars ont tous nos sens amplifiés, avec d’autres sens que nous ne possédons pas, dont il est impossible que nous ayons l’idée. Il disait qu’entre l’onde sonore la plus courte et l’onde lumineuse la plus longue, des vibrations existent que nous ne percevons pas, donnant autre chose que le son, autre chose que la couleur. Pour connaître cela, il faudrait aux hommes un sens qui ne serait ni l’ouïe ni la vue. Or, Pharamus était arrivé à posséder ce sens intermédiaire, si l’on veut, de même que les êtres organisés qui vivent dans Mars.

« Mais, disais-je, comment êtes-vous arrivé à réaliser ce miracle ?

– Que vous importe ? répondait Pharamus. Au fond, sachez-le, je n’ai rien découvert. J’ai simplement ressuscité des secrets perdus. Il y avait, autrefois, des hommes dont la science ferait pâlir nos officiels d’aujourd’hui. On a tout pressenti, tout étudié, tout compris, à l’aube de l’humanité. Mais la foule aveugle, cruelle, soumise aux plus forts, aux soldats et aux prêtres, a laissé sous la poussière des âges l’inestimable trésor de la Vérité. C’est pourquoi je la méprise, et pourquoi je ne dirai rien. »

Je n’osais insister. Je voyais que Pharamus avait souffert, lutté, pleuré ! Mais je songeais qu’un jour cette âme aigrie se radoucirait ; je sentais bien qu’il ne demandait qu’un peu d’attention, de confiance surtout, pour rendre publiques toutes choses qu’il savait, lui seul ! et que l’orgueil n’aurait point fermé ses lèvres.

D’autres fois, il s’animait :

« N’est-il pas déconcertant, disait-il, qu’on en soit arrivé si tard à la doctrine scientifique de l’unité de matière, et qu’on n’ose aller au-delà. Il n’y a point de matière comme on l’entend. Il y a un Principe unique, et Dieu n’existe pas.

– Mais quoi ? Il n’y a donc rien de réel ?

– Ah ! oui, répondait Pharamus avec un sourire dédaigneux. Vous en êtes resté là. Mais le néant est une impossibilité ; l’espace infini et vide, ce n’est pas le néant. Il y a partout, il y aura toujours, il y a toujours eu les manifestations du Principe unique.

– Mais quel est ce Principe ?

– Il m’est impossible de vous le définir avec des mots. Je sais ! Que cela vous suffise. »

Je regardais ce singulier apôtre, qui ne voulait pas faire de prosélytes, et qui, ayant la certitude que les dogmes, les morales, les civilisations sont autant de mensonges, se faisait néanmoins humble devant ses fournisseurs et n’osait protester quand sa bonne lui servait des côtelettes trop cuites. Je me disais, comme tout le monde :

« C’est un fou qui croit à ses rêves ! »

Cependant, comme ce prétendu fou était d’ailleurs inoffensif ; comme son érudition dépassait tout ce qu’on peut imaginer ; comme ses raisonnements s’appuyaient toujours sur une base scientifique, j’éprouvais une sorte de remords quand je m’associais aux plaisanteries des ironistes. Et j’étais déconcerté quand il ajoutait :

« On commence seulement à découvrir les éléments de la vraie science. Les travaux sur le radium, l’hélium, le thorium ; la décomposition des corps prétendus simples, les théories sur les fluides, sur le mouvement ; la conception de jour en jour plus nette de ce qu’est la matière ; toutes les réalisations, devenues banales, des formidables hypothèses de Diderot, cela vous déconcerte, n’est-ce pas ? Vous ne comprenez pas que la science s’aventure ainsi dans ce que les prêtres appelaient des secrets divins ? Il n’y a pas d’inconnu ; il n’y a pas de miracle ; l’intelligence humaine arrivera à tout savoir et à tout comprendre. Quel clavier de forces infinies sera créé par les savants futurs ! Vous ne me croyez pas ? Eh bien, je vais vous convaincre. Je vous montrerai ce que personne n’a pu voir enclore : une fleur qu’on me fera parvenir de la planète Mars ! Je défie bien tous les savants réunis d’analyser les caractères de cette fleur, par exemple ! Soyez sûr qu’on ne la retrouverait dans aucun herbier. »

Le bon rêveur, sans doute, ne se trompait pas. Pour moi, les circonstances mystérieuses qui accompagnèrent sa mort sont clairement expliquées. Oui, une femme de l’au-delà a réalisé le désir de Pharamus ; elle lui a fait tenir en gage de sympathie – et le chercheur bafoué, méconnu, incompris, est mort suffoqué de parfaite extase, foudroyé comme un Titan pour avoir porté ses mains tremblantes sur la fleur terrible et délicieuse cueillie par l’Ève d’un autre monde.
 
 

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(Paul Zahori, in Le Supplément, grand journal littéraire illustré, vingt-sixième année, n° 3149, samedi 2 octobre 1909 ; collage extrait de Femmes-fleurs et autres rêveries, Happy Remix productions, Éditions Marabout, 2020)

 
 

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Une seconde version de ce conte a été publiée quelques années plus tard dans La Dépêche de Toulouse ; elle nous a paru présenter suffisamment de différences pour que nous jugions bon de la reproduire ci-dessous.
 
 

 

CELLE QUI SORT DE LA TOMBE

 

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Bien des gens croient encore au suicide de Pierre Pharamus, et il faut avouer que toutes les apparences justifient cette légende. Pharamus est mort sans laisser un sou vaillant, et tout le monde savait que le malheureux dépensait sa maigre fortune à rechercher la pierre philosophale. Il avait voulu faire de l’or et il n’avait fait que de la misère.

Et voilà donc qu’un beau jour, ruiné, vieilli, Pharamus, dit-on, se suicida en absorbant un de ces singuliers poisons de l’Italie du moyen âge, dont il s’était maintes fois acharné à retrouver la formule.

Eh bien, non ! Pharamus n’est pas mort ruiné : il laisse à ses cousins Michaud quarante mille francs de rente. Il n’était jaloux de personne et il ignorait tous les locataires de sa maison. Il n’a jamais goûté aux poisons florentins. Songez, d’ailleurs, que l’autopsie, faite un mois après son décès, n’a rien révélé aux savants officiels déçus.

Ceux qui virent Pharamus étendu sur son lit de mort remarquèrent que ses traits offraient une expression de joie infinie, de quasi-volupté surnaturelle.

Un détail bizarre, encore : on s’aperçut que Pharamus avait rendu le dernier soupir en tenant une fleur à la main. Personne ne put dire le nom de cette fleur, pas même les personnages fort savants auxquels la fleur, au parfum d’une inoubliable suavité, fut présentée.

Or, un peu avant l’arrivée des gens de justice au domicile du mort, quelqu’un toucha Pharamus. Soudain, la fleur inconnue disparut. Son parfum s’évanouit. Le phénomène extraordinaire s’accomplit sous les yeux de dix personnes, et pourtant nul n’eût pu dire comment cela s’était produit.

Alors, plutôt que de recourir l’hypothèse d’une mort quasi miraculeuse, on préféra croire au suicide par le poison. Un suicide ? Parbleu, c’était cela. Ce ne pouvait être que cela ! Et l’on oublia la fleur inclassable qui, pourtant, avait été vue entre les mains inertes du défunt.

La vérité, je vais vous la dire. La vérité incroyable, impossible et cependant certaine. Autrefois, quand il avait vingt ans. Pharamus était un garçon jeune, hardi, ardent et prompt aux bonnes fortunes. Il dédaignait d’ailleurs ses conquêtes. Il affectait de ne pas les garder plus de huit jours. Elles pleuraient parfois en le quittant. Lui leur donnait un bijou, des fleurs ou simplement un sourire. Puis il s’en allait vers d’autres amours, indifférent aux larmes dont il était cause.

Il arriva qu’il s’éprit d’une petite ouvrière, une de ces midinettes aux yeux futés, à la bouche toute petite, qui chantent, rient, dansent, parce qu’elles sont jeunes et qu’il fait du soleil. Elle s’appelait Lucette. Elle avait seize ans, des cheveux blonds, des yeux bleus et des mains frêles.

Celle-là, Pharamus la garda deux mois.

Puis, un soir, il lui dit :

« Adieu, Lucette ! Je pars ! »

Elle pâlit.

« Quand reviendras-tu ?

– Jamais ! »

Elle essaya de sourire.

« Tu veux donc que je meure ? dit-elle.

– Bah ! s’écria Pharamus, est-ce qu’on meurt d’amour ? »

Lucette ne répondit pas, ne bougea pas, ne pleura pas. Quand Pharamus descendit l’escalier, elle ne tourna même pas la tête. Quand il sortit dans la rue, elle ne se mit point à la fenêtre pour le voir une dernière fois.

Seulement, le lendemain, elle mourait, sans bruit, sans plainte, comme meurent les oiseaux dans leur nid. Une voisine s’installa au chevet funèbre, pour veiller la pauvre enfant. Mais le matin, quand on vint la remplacer, le corps de Lucette n’était plus dans la chambre mortuaire !

Peut-être vous souvenez-vous de cette étrange affaire de la morte disparue, qui passionna le public et mit sur les dents la police de Paris. Jamais le mystère de cette disparition ne fut éclairci.

Pharamus, lui, continuait sa vie de plaisirs. Cependant, un soir, il se sentit las, triste, agité de noirs pressentiments. Il décida de sortir un peu, pour secouer sa mélancolie, et prit par les Champs-Élysées. Il allait traverser le rond-point quand on lui frappa sur l’épaule. Il se retourna et devint soudain tout tremblant.

Lucette était devant lui !

Elle se mit à rire, en s’apercevant de la terreur de son ancien amant.

« Toi aussi, tu me crois morte ! dit-elle.

– Mais…

– Naïf, va ! J’avais truqué la mise en scène, voilà tout ! Oh ! je sais bien qu’on a cherché mon cadavre. Pendant qu’on cherchait, j’étais en province, fort bien portante, je t’assure ! »

Et, prenant le bras de Pharamus, qui ne songea pas à se défendre, elle ajouta :

« Tu sais bien qu’on ne meurt pas d’amour ! Ne me l’as-tu pas dit toi-même ?

– Ma foi ! dit Pharamus rassuré, l’histoire est drôle ! Viens souper avec moi ! »

Elle fit « oui » de la tête. Elle était plus belle qu’autrefois, avec des lueurs étranges dans ses yeux bleus, qui paraissaient parfois profonds comme la tombe. Sa voix aussi avait des sonorités de cristal dont Pharamus ne savait pas s’il était charmé ou effrayé. Il retrouvait sa maîtresse plus belle, trop belle ; docile, mais inquiétante et d’une séduction à laquelle il comprenait ne plus pouvoir résister jamais.

À table, Lucette ne mangea pas.

« Tu n’as donc pas faim ?

– Je suis trop heureuse ! dit-elle.

– Nous ne nous quitterons plus ! » s’écria Pharamus.

Lucette secoua la tête.

« Tu refuses ? Tu en aimes donc un autre ? Je veux que tu sois toute à moi ! supplia le jeune homme.

– Je serai toute à toi ! » répliqua Lucette.

Pharamus fit un mouvement pour l’enlacer. Mais ses bras ne rencontrèrent que le vide.

Il appela :

« Lucette ! »

Il chercha dans toutes les pièces de son appartement. Lucette n’y était pas cachée. Il était bien certain d’avoir fermé les fenêtres et d’avoir poussé le verrou de la porte d’entrée. Le verrou était toujours poussé. Aucune fenêtre n’était ouverte. Mais Lucette avait disparu.

Pharamus passa la nuit dans l’inquiétude et la fièvre.

Le lendemain, il ne sortit pas.

Dans l’après-midi, vaincu par la fatigue, il se mit à sommeiller sur son divan. Et, dans ce sommeil léger, il lui semblait voir st entendre Lucette. L’illusion fut si forte qu’il se réveilla.

Lucette, en effet, était devant lui.

« D’où viens-tu, s’écria-t-il, méchante ? »

Elle mit un doigt sur sa bouche.

« Tu m’aimes, maintenant ? dit-elle.

– Je t’adore ! »

Elle resta jusqu’au lendemain. Mais, comme Pharamus s’était levé pour tirer les rideaux de la chambre, il lui sembla entendre Lucette pousser un léger soupir. Il se retourna. Lucette avait disparu !

Les deux amants menèrent cette étrange existence pendant cinq années. Pendant cinq ans, Lucette venait chaque jour, sans que Pharamus put savoir comment elle était rentrée chez lui, et elle disparaissait de la même manière inexplicable et surnaturelle. Et jamais Lucette ne prenait la moindre nourriture.

Pharamus l’aimait à la folie. Mais, quand elle n’était pas auprès de lui, il se sentait envahi par une terreur sans nom. Il aurait voulu lui demander l’explication de son existence mystérieuse ; mais, chaque fois qu’il posait une question, Lucette se dérobait en y répondant par un baiser.

Mais, un jour, elle parut triste. Pharamus lui prit les mains.

« Tu as du chagrin ? demanda-t-il.

– Oui.

– Pourquoi ?

– Parce que, bientôt, nous serons séparés. »

À son tour, il pâlit, comme avait fait Lucette autrefois. Il reprit :

« Qui donc peut nous séparer ? »

Lucette baissa la tête.

Alors Pharamus, dans un élan de passion, pleura, supplia, adjura Lucette de lui dire la vérité.

« Tu le veux ? dit-elle en frissonnant.

– Oui ! je t’en supplie !

– Réfléchis bien… Tu seras épouvanté !

– Rien ne m’épouvante que de te perdre !

– Eh bien ! dit la jeune fille en se penchant vers Pharamus, je suis morte ! Je suis morte depuis le jour où tu m’as abandonnée. Souviens-toi !…

– Tu es morte ! murmura Pharamus avec terreur.

– Oui… Mais j’ai pu, pour un temps, revenir sur terre, te revoir, te parler, te donner l’illusion de l’amour que tu avais dédaigné jadis !… »

Et, de nouveau, Lucette disparut, laissant son amant en proie à une douleur, à un effroi sans nom !

C’est depuis ce jour que Pharamus s’est voué aux sciences occultes. Depuis ce jour, il étudia tous les secrets de la magie, afin de retrouver, dans l’espace infini, l’âme de Lucette qu’il aimait d’un amour chaque jour plus profond.

Et je sais, moi, qu’il est arrivé à correspondre avec elle. Un jour, Lucette lui révéla le mystère de sa vie nouvelle ; et elle lui fit parvenir une fleur de la planète lointaine où elle attendait Pharamus. Et lui, le chercheur bafoué, méconnu, incompris, il est mort, suffoqué de parfaite extase, pour avoir pris dans ses mains tremblantes la fleur qui tue, la fleur terrible et délicieuse cueillie par l’Ève d’un autre monde.
 
 

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(Paul Zahori, « Conte du dimanche, » in La Dépêche, journal de la démocratie, quarante-cinquième année, n° 16652, dimanche 1er mars 1914 ; Jean-Jacques Grandville, « Narcisse, » illustration pour Les Fleurs animées, 1867)